Conclusion

Un défi énergétique

12L et 30m² de panneau pourrait fournir une famille de quatre Américains pour 1 journée.
Par temps ensoleillé, il suffirait de simplement 4L pour fournir ce foyer. Ce serait donc une réponse énergétique suffisante pour les pays en voie de développement.
C’est l’hydrogène qui peut être utilisé pour faire fonctionner une pile à combustible, et donc produire de l’électricité. Aujourd’hui, produire 1 kg d’hydrogène à partir d’une feuille artificielle coûte entre 5 et 6 €. Mais produire la même quantité d’hydrogène à partir de méthane revient seulement à 2 €.De même, la quantité d’électricité produite par rapport à la quantité d’énergie solaire reçue n’atteint que 2,5 % pour la feuille artificielle contre 15 à 20% pour un panneau photovoltaïque.On comprend alors que, pour l’instant, la feuille artificielle n’est pas très compétitive. Mais Daniel Nocera reste optimiste.Il essaye de rendre son invention moins coûteuse en cherchant un système qui permettrait de produire de l’hydrogène à 2,5 € le kilo.


Réponse énergétique proche de la photosynthèse artificielle

Un carburant avec réduction considérable de CO2 pourrait être créé, mais très peu d'avancée sur ce terrain, à part dans un domaine alternatif de la photosynthèse.
En effet, un travail sur les micro-algues est aussi mené sur ce terrain, et c'est Frédéric CHAUX, Thésard au CEA de Cadarache qui nous a parlé de l'avancée dans ce domaine. Il chercherait à photo-oxyder l’algue : convertir en gras et en sucre, non en dihydrogène. Il y a encore quelque frein cependant, comme trouver les matériaux nécessaires pour ne pas tuer l'algue. Un ensemble d'enzymes capte la lumière et capture les électrons contenus dans l'eau, transfère ces électrons dans plusieurs photosystèmes, puis les fixe sur le carbone grâce à une protéine nommée Rubisco, qui permet également de capturer le CO2, et créer de l'amidon.
On extrairait alors le sucre de l'amidon, qu'on fairait fermenter par des levures pour créer un bioethanol.
Cela pourrait être une vraie révolution en terme de carburant, pouvant même éviter à terme, le rejet de CO2 et le gaspillage de nourriture.


La Silk Leaf est une autre espèce de feuilles artificielles, elle est entourée de protéines extraites de soie végétales mais ne permet que de créer de l’oxygène grâce a la lumière ambiante. Même si cela ne permettrait pas de fournir de l’énergie, cela pourrait cependant aider à ré-oxygéner une pièce en servant par exemple d'abat-jour.

Des ingénieurs de l'université de Cincinnati se sont aussi inspirés du nid d'écume produit par une grenouille tropicale pour reproduire la photosynthèse. Les chercheurs se sont aperçus que l'écume était composée de glucose grâce à sa perméabilité à l'air et au soleil. Ils se sont  inspirés de ce processus en récupérant notamment la protéine responsable de la formation de cette écume, la Ranaspumin-2. Le rendement obtenu par cette photosynthèse artificielle est excellent ( près de 96%) car toute l'énergie est convertie en glucose alors que dans la photosynthèse naturelle des végétaux une partie de celle-ci est utilisée à la vie de la matière.

Un futur spatial ?


Enfin, la photosynthèse artificielle pourrait aussi servir à voyager dans l'espace, car elle utilise peu de place, et fournit une énergie impressionnante ainsi que de l'oxygène, dont l'absence est ajourd'hui être un problème pour les spationautes effectuant des voyages longs.